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19 octobre 2017 4 19 /10 /octobre /2017 18:59

Maria et Salazar

Robin Walter
Collection Histoire
Parution : 11 octobre 2017


Format broché : 17 x 24 cm
132 pages n&b - Prix : 17,00 €

 


L'histoire

Alors que les parents de Robin Walter revendent leur maison familiale de Champigny-sur-Marne, vient le moment pour tous de dire au revoir à Maria, leur femme de ménage et bien plus depuis plus de trente ans. Que va-t-elle faire, elle qui est venue du Portugal avec son mari comme des milliers de ses compatriotes, quelques décennies auparavant, fuyant ainsi la dictature de Salazar ?
Au travers de leurs souvenirs, le récit dépeint ce que fut la plus longue dictature de l'histoire moderne de l'Europe occidentale et l'immigration portugaise de masse qui en a découlé.

 


Je vous invite à aller découvrir Robin Walter sur ses réseaux sociaux :


http://robin-walter.blogspot.fr/

https://www.facebook.com/robin.walter.560272 

https://twitter.com/RobinWalterBD


Bonne lecture !

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18 octobre 2017 3 18 /10 /octobre /2017 19:37

Depuis quand dessinez-vous ?
Je dessine depuis l’âge de 9-10 ans. Déjà à cet âge, je dessinais dans le but de raconter des histoires. Des livres illustrés puis très vite des bandes dessinées pour mon petit frère. En produisant chaque semaine plusieurs pages de BD tout en observant les travaux de « vrais » auteurs, j’ai évidemment progressé. Au fil des années, souhaitant continuer d’exercer cette passion envahissante, j’ai dirigé mes études vers le graphisme, continué d’apprendre en autodidacte pour finalement proposer aux éditeurs un projet personnel, « KZ Dora » sur l’histoire de mon grand-père résistant-déporté en 2010. Des ronds dans l’O, maison d’édition engagée, m’a convaincu et je travaille avec eux depuis ce temps-là. J’y ai signé également un diptyque sur la passion du foot et sa place dans la société, « Prolongations ».
 

Quel lien entretenez-vous avec le Portugal ?
Ayant vécu dans le Val de Marne, un département où se sont regroupés bon nombre de Portugais dans les années 60-70, j’ai été à l’école avec de nombreux enfants d’origine portugaise. Mais ce n’est pas quelque chose que je remarquais, enfant. Par contre, Maria, la femme de ménage de mes parents, qui est au cœur de mon récit dans « Maria et Salazar », j’ai toujours su qu’elle était portugaise. Un accent comme elle a, ne pouvait qu’interpeller un enfant. Comme je le raconte dans la BD, elle était pour mes frères et sœurs et moi, notre seconde maman. Elle nous a initié à une certaine gastronomie portugaise, et nous racontait quelques anecdotes de son passé et sa culture. Je suis allé au Portugal, chez elle, en 98, c’était l’année de l’expo universelle à Lisbonne. Puis j’y suis retourné récemment, en 2013. Je raconte brièvement ce voyage dans la BD. Pendant toutes ces années à ses côtés, Maria m’a fait aimer le Portugal et les Portugais. J’apprécie les valeurs de ce peuple, chaleureux et courageux.

 

Parlez-nous un peu de votre parcours et de vos influences ? Pouvez-vous nous citer une ou des BD qui vous ont marqué ayant pour thème le Portugal ?
A chacun de mes albums, j’ai évolué graphiquement, me cherchant de nouvelles influences. Je ne souhaite pas être catégorisé ni au niveau graphique, ni au niveau des thèmes que j’aborde. Alors, je regarde un peu de tout et je tente de faire ma mayonnaise. Sans parler d’influence, j’ai beaucoup aimé le « Portugal » de Cyril Pedrosa, auteur de BD reconnu qui est d’origine portugaise. Mais je ne connais pas la production portugaise. Au niveau littéraire, comme je l’explique dans la BD, « Pereira prétend » d’Antonio Tabucchi m’a bien interpellé. Plus récemment « les Mémorables » de Lidia Jorge m’a passionné.

 

Comment vous est venue l’idée d’aborder le thème de l’immigration portugaise dans les années 60-70 et la dictature de Salazar ?
Lors des discussions avec Maria, j’ai réalisé que je ne connaissais pas le sujet. Que la grande majorité des Français ne connaissait pas le sujet. Parce que le Portugais est discret, travailleur, on ne s’est quasiment pas intéressé à lui. C’est assez incroyable vu l’ampleur du phénomène migratoire. On ne s’est pas posé les questions des souffrances subies ni les raisons du départ forcément douloureux. En tant qu’auteur, c’est vers cela que je tends : Raconter des choses qui n’ont pas été racontées, ou pas assez à mon goût. Ce qui était important pour moi, c’était de parler de cette immigration portugaise et d’en faire l’écho des autres vagues d’immigration, celles d’hier et d’aujourd’hui.

 

Pensez-vous faire une présentation de ce travail à travers une exposition ou autres ?
Cet été a déjà eu lieu une petite expo à Chamonix. Avant la sortie du livre. Pour le futur, rien n’est prévu, rien d’officiel, mais des pistes sont à étudier pour des expositions de planches. Je suis parallèlement souvent en festival pour présenter mon travail, en plus des séances de dédicace en librairies. J’aime beaucoup ces rencontres, échanger avec des lecteurs ou futurs lecteurs est souvent très enrichissant.  

 

Maria et son mari Manuel ont-ils lu votre BD ? Que vous ont-ils dit ?
Au moment de notre échange, ils n’ont pas dû l’avoir lue. Je leur ai envoyé voici quelques jours seulement. Mais je leur avais montré des planches l’année dernière, pour qu’ils se fassent une idée. Par contre, leurs enfants et même certains de leurs petits-enfants l’ont déjà lue. Leur fils m’a envoyé un message émouvant. Comme la plupart de Portugais concernés par le sujet de l’immigration en France, ils sont ravis d’avoir cet album, cet outil de transmission de la mémoire. Dans cet optique, je suis ravi car « Maria et Salazar » sera bientôt disponible dans son édition portugaise.


Avez-vous d’autres projets professionnels ?
J’ai plusieurs projets d’album, mais je ne peux encore rien dire. Bien trop tôt. Je suis en train de terminer la phase de recherche de l’un d’eux et vais donc entamer l’étape de l’écriture avant le story-board (mise en scène, brouillon de la BD) et enfin le dessin. La BD est un long processus de création. Je tiens aussi depuis septembre, une chronique mensuelle en BD sur le média culturel Ernest (ernestmag.fr). Cette chronique s’appelle « Vie de gouttière » et j’y raconte ma vie d’auteur et parle du médium BD en général. C’est un site payant, donc il faut être abonné pour lire mes chroniques et j’encourage tout amateur de lecture à s’y abonner, le site est riche et s’adresse à tout type de lecteur. Pas de jugement élitiste, c’est leur credo.

©Robin Walter

©Robin Walter

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